Édition du mardi 16 septembre 2014
Manuel Valls engage une nouvelle fois la responsabilité de son gouvernement
C’est à 15 h aujourd’hui que le Premier ministre, Manuel Valls, va prendre la parole devant les députés pour son deuxième discours de politique générale en sept mois. Cet exercice fait suite à la composition d’un nouveau gouvernement, fin août. À l’issue de ce discours, il demandera à l’Assemblée de voter la confiance à son gouvernement.
Que doivent attendre les collectivités du contenu de ce discours ? Certainement aucune inflexion sur la ligne générale du gouvernement. Manuel Valls et ses proches l’ont martelé ces derniers jours : malgré les vents mauvais qui soufflent sur la majorité – du cafouillage Thévenoud au malaise suscité par le livre de Valérie Trierweiler, des chiffres atones de la croissance à l’échec de la lutte contre le chômage, des sondages catastrophiques au dérapage des déficits publics… – le gouvernement a annoncé qu’il garderait le cap. L’étau ne se desserrera pas sur les finances des collectivités locales – comme cela a déjà été signifié aux représentants des associations d’élus (lire Maire info du 12 septembre), et les mesures d’austérité seront, sinon renforcées, du moins confirmées. Il sera en revanche intéressant de voir comment le Premier ministre, qui a exprimé fin août, devant l’université d’été du Medef, son « amour » pour l’entreprise, réagira aux revendications du Medef qui ont opportunément fuité hier, à la veille de son discours. Les patrons – et Pierre Gattaz, président du Medef, le confirme ce matin – veulent en finir avec ce qu’ils appellent les « tabous » et demandent la fin des 35 heures, la suppression de plusieurs jours fériés, la remise en cause du smic.
Autre point sur lequel le Premier ministre pourrait faire la lumière cet après-midi : le calendrier électoral. Il paraît de plus en plus évident aujourd’hui que les élections départementales (ex-cantonales) ne pourront avoir lieu, comme le gouvernement le souhaitait, en décembre 2015, pour des raisons de constitutionnalité. Ces élections pourraient donc avoir lieu dès juin prochain. Mais quid des élections régionales ? Celles-ci devaient être couplées avec les départementales – mais l’échéance de juin semble bien courte pour mener à bien d’ici là le redécoupage des régions. Le Premier ministre pourrait donc annoncer cet après-midi un découplage des élections, avec des départementales en juin et des régionales en décembre 2015. Ce qui pose, malgré tout, un problème politique à la majorité : vu le manque de popularité dont jouit le gouvernement, un tel découplage signifierait deux risques de lourde défaite électorale en six mois au lieu d’un.
Quels sont, enfin, les enjeux politiques du vote de confiance qui suivra le discours de Manuel Valls ? Rappelons que, selon les termes de la Constitution, le Premier ministre est obligé de démissionner s’il n’obtient pas la majorité absolue des suffrages exprimés. Une telle situation ne s’est jamais produite dans l’histoire de la Ve République et, à dire vrai, il est peu probable qu’elle se produise cet après-midi. Le camp du « non » à la politique de Manuel Valls regroupe aujourd’hui environ 250 voix (UMP, UDI, FN et Front de gauche). Les écologistes (18 voix) devraient s’abstenir. Enfin, députés PS et Radicaux de gauche représentent 306 suffrages. Tout va donc dépendre du nombre de députés socialistes « frondeurs » qui vont s’abstenir cet après-midi. Il faudrait qu’ils dépassent les 50 pour commencer à représenter un danger pour le gouvernement. Le risque aurait été beaucoup plus important si tout ou partie des frondeurs avaient choisi de voter « non ». Mais aucun d’eux ne semble prêt à franchir ce Rubicon.
Que doivent attendre les collectivités du contenu de ce discours ? Certainement aucune inflexion sur la ligne générale du gouvernement. Manuel Valls et ses proches l’ont martelé ces derniers jours : malgré les vents mauvais qui soufflent sur la majorité – du cafouillage Thévenoud au malaise suscité par le livre de Valérie Trierweiler, des chiffres atones de la croissance à l’échec de la lutte contre le chômage, des sondages catastrophiques au dérapage des déficits publics… – le gouvernement a annoncé qu’il garderait le cap. L’étau ne se desserrera pas sur les finances des collectivités locales – comme cela a déjà été signifié aux représentants des associations d’élus (lire Maire info du 12 septembre), et les mesures d’austérité seront, sinon renforcées, du moins confirmées. Il sera en revanche intéressant de voir comment le Premier ministre, qui a exprimé fin août, devant l’université d’été du Medef, son « amour » pour l’entreprise, réagira aux revendications du Medef qui ont opportunément fuité hier, à la veille de son discours. Les patrons – et Pierre Gattaz, président du Medef, le confirme ce matin – veulent en finir avec ce qu’ils appellent les « tabous » et demandent la fin des 35 heures, la suppression de plusieurs jours fériés, la remise en cause du smic.
Autre point sur lequel le Premier ministre pourrait faire la lumière cet après-midi : le calendrier électoral. Il paraît de plus en plus évident aujourd’hui que les élections départementales (ex-cantonales) ne pourront avoir lieu, comme le gouvernement le souhaitait, en décembre 2015, pour des raisons de constitutionnalité. Ces élections pourraient donc avoir lieu dès juin prochain. Mais quid des élections régionales ? Celles-ci devaient être couplées avec les départementales – mais l’échéance de juin semble bien courte pour mener à bien d’ici là le redécoupage des régions. Le Premier ministre pourrait donc annoncer cet après-midi un découplage des élections, avec des départementales en juin et des régionales en décembre 2015. Ce qui pose, malgré tout, un problème politique à la majorité : vu le manque de popularité dont jouit le gouvernement, un tel découplage signifierait deux risques de lourde défaite électorale en six mois au lieu d’un.
Quels sont, enfin, les enjeux politiques du vote de confiance qui suivra le discours de Manuel Valls ? Rappelons que, selon les termes de la Constitution, le Premier ministre est obligé de démissionner s’il n’obtient pas la majorité absolue des suffrages exprimés. Une telle situation ne s’est jamais produite dans l’histoire de la Ve République et, à dire vrai, il est peu probable qu’elle se produise cet après-midi. Le camp du « non » à la politique de Manuel Valls regroupe aujourd’hui environ 250 voix (UMP, UDI, FN et Front de gauche). Les écologistes (18 voix) devraient s’abstenir. Enfin, députés PS et Radicaux de gauche représentent 306 suffrages. Tout va donc dépendre du nombre de députés socialistes « frondeurs » qui vont s’abstenir cet après-midi. Il faudrait qu’ils dépassent les 50 pour commencer à représenter un danger pour le gouvernement. Le risque aurait été beaucoup plus important si tout ou partie des frondeurs avaient choisi de voter « non ». Mais aucun d’eux ne semble prêt à franchir ce Rubicon.
F.L.
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